L’instauration du prix libre est le fruit d’une longue réflexion. Cette expérimentation me permet de concrétiser et de promouvoir mes valeurs au travers des activités que je propose avec semelles et gamelles.

Qu’est-ce que le prix libre et solidaire avec semelles et gamelles ?

-> Chaque personne donne en fonction de ses moyens pour que l’aspect financier ne soit pas une barrière qui vous empêcherait de participer aux sorties.

-> Chaque personne donne en fonction de ce qui est juste pour elle par rapport à ce que lui apporte la sortie.

-> Certaines personnes donnent plus et d’autres moins. En donnant un petit peu plus, vous compensez les contributions inférieures et vous participez à rendre perenne ce fonctionnement qui permet à tout le monde d’aller randonner !

-> Votre contribution peut varier d’une sortie à l’autre en fonction de votre situation financière du moment ou de votre appréciation de la sortie. Vous n’avez aucune justification à apporter sur le montant de votre contribution.

Pourquoi choisir le prix libre plutôt que des tarifs fixes ?

-> L’argent crée des injustices qui me contrarient profondément. De nombreuses inégalités découlent du fait d’avoir plus ou moins d’argent. Avec le prix libre, j’espère ouvrir mes sorties à un maximum de personnes.

-> Mettre la confiance au cœur de ce que je fais. Je ne demande aucune justification sur le montant de votre contribution. Je crois que la confiance appelle la confiance et dans la majorité des cas, tout se passe bien ! Les expériences désagréables existent, mais elles restent rares, heureusement.

-> À mon sens, se questionner sur le tarif d’une activité c’est aussi repenser la valeur que nous accordons à l’argent. Il s’agit moins de consommer une activité mais plutôt de l’envisager comme un échange. J’ai conscience de la valeur de l’argent que vous me donnez, vous avez conscience de la valeur de l’activité que je propose.

-> Les statuts administratifs qui nous sont attribués ne rendent pas toujours compte de notre réalité de vie. Être travailleur·euse ne signifie pas pour autant que vous arrivez à subvenir à vos besoins et que vous devez payer plein tarif toutes les activités auxquelles vous souhaitez participer. Être étudiant·e ne signifie par forcément être précaire. Avec le prix libre, j’expérimente un mode de fonctionnement qui me semble plus juste et adapté à la situation de vie des personnes que j’emmène sur les chemins.

Comment fonctionne le prix libre avec semelles et gamelles ?

J’ai instauré le libre pour permettre au plus grand nombre de participer aux sorties semelles et gamelles, mais je sais que le prix libre peut être déstabilisant et mettre mal à l’aise lorsqu’on n’a pas l’habitude.

C’est pourquoi, je définis pour chaque sortie des montants indicatifs basés le temps et l’énergie que j’engage dans les activités que je propose (selon le type de sortie, le temps consacré à préparer la sortie, la durée de la sortie). Ces montants indicatifs sont indiqués sur la page dédiée à chaque sortie.

Pendant la sortie, je passerai parmi vous souvent pendant une pause, pique-nique ou goûter. Le paiement se fait en main propre.

Pour vous donner une idée…

Une francilienne me demande en moyenne 7 heures de travail en amont pour créer et cartographier l’itinéraire, faire des recherches sur les lieux traversés, communiquer avant et après la sortie sur le site et les réseaux, gérer les inscriptions, répondre aux questions, envoyer les photos après la sortie, etc.
À cela s’ajoute la journée de repérage de l’itinéraire et l’encadrement le jour-J (environ 8h pour une journée).

Pour une escapade, le temps de préparation est de 14h au minimum et peut aller jusqu’à 30h. Comme pour les franciliennes, il faut ensuite ajouter le temps du repérage sur le terrain d’une ou plusieurs journées et l’encadrement pendant la sortie.

Ce temps de travail ne prend pas en compte les tâches administratives et les autres tâches de communication ou de gestion du site, ni les diverses réflexions pour améliorer et élaborer de futurs projets semelles et gamelles !

À quoi sert votre contribution ?

-> Rétribuer mon travail. En effet, je consacre en moyenne 12 heures par semaine à semelles et gamelles. C’est une activité que je gère seule et ce temps est réparti entre différentes tâches :
animer les sorties (rendez-vous en gare à Paris, transport, randonnée et retour à Paris)
préparer les sorties (inventer de nouveaux parcours, repérer les itinéraires sur le terrain, faire des recherches pour me documenter sur les lieux traversés afin de vous proposer des sorties toujours plus étonnantes !)
l’après rando (remerciements et envoi des photos à tout le groupe)
la communication (gestion des inscriptions aux sorties, réponses aux questions et demandes de renseignements, mise à jour du site web, actualisation des réseaux sociaux, newsletter, gestion des abonnements)

-> Financer les formations auxquelles je participe et mon assurance professionnelle.

-> Payer les frais de fonctionnement : fonctionnement du site web, achat et entretien du matériel prêté lors de certaines randonnées (sac à dos, bâtons, tente, matelas, petits ustensiles, capes de pluie, etc.)

Aujourd’hui, mon activité avec semelles et gamelles m’aide chaque mois, mais elle n’est pas suffisante pour en vivre.


Pour avancer dans ma réflexion sur le prix libre, j’ai été puiser dans les expériences variées de plusieurs personnes et notamment : Yoann, Claire Schepers, Maxime Barluet de Beauchesne, Sandrine Franchet, Retzo. Voir que le prix libre était appliqué dans des domaines aussi hétéroclites que la permaculture, le yoga, l’hébergement web, le graphisme, la psychotérapie ou des ateliers de bien être m’a encouragée à me lancer pour la randonnée !